Il y a beaucoup d’insectes et particulièrement plusieurs mouches qui imitent les guêpes, abeilles et bourdons, ce qui peut parfois les protéger de certains prédateurs. Toutefois, les syrphes sont probablement les plus connus des gens et certainement les plus communs de ces imitateurs au jardin. Malgré leur ressemblance parfois très frappante aux guêpes ou aux abeilles, les syrphes sont complètement inoffensifs. On peut les différencier par le nombre de leurs ailes (deux seulement) et par leur façon de voler sur place, comme des oiseaux-mouches, devant les fleurs (ou devant vous!). Au stade adulte, les syrphes butinent les fleurs pour leur pollen et nectar. Ils jouent un rôle important dans la pollinisation de celles-ci. Au stade larvaire, ces mouches ont des styles de vie plutôt diversifiés. Plusieurs espèces se nourrissent de matières organiques en décomposition. On les retrouve dans la végétation ou le bois pourri, dans l’eau très polluée ou même parfois dans la charogne ou dans des excréments. D’autres espèces de syrphes colonisent les nids d’hyménoptères sociaux  (fourmis, abeilles, guêpes) là où elles se nourrissent de toutes sortes de matières végétales ou animales qu’elles peuvent trouver (incluant des insectes morts ou vivants). Quelques espèces sont phytophages, se nourrissant à l’intérieur des bulbes de fleurs. Cependant, les syrphes sont plutôt reconnus pour leur aspect bénéfique au jardin, car les larves de plusieurs espèces se nourrissent  d’autres insectes, avec une préférence marquée pour les pucerons. Elles peuvent dévorer des centaines de pucerons au cours de leur développement larvaire. Contrairement aux larves de coccinelles et de chrysopes, les larves de syrphes n’ont pas de pattes et sont habituellement de couleur vert pâle.

Les syrphes sont bien reconnus pour leur utilité au jardin : les larves de plusieurs espèces sont d’importantes prédatrices de pucerons.